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Musique

JOWEE OMICIL

JOWEE OMICIL

Informations sur l’activité

3 juillet 2024 | 22 H 30

Le Gesù Réserver

Pour Jowee, un gamin de Montréal, fils de pasteur haïtien, qui a chanté Jésus sur tous les tons, et puis Michael Jackson, et puis 2Pac, qui a appris le jazz auprès de celui qui l’a déconstruit (Ornette Coleman, autre maître du vent, dans son loft de Manhattan), la cérémonie a forcément le goût du « free ». Il existe des Freedom Suites, de Sonny Rollins, de Max Roach, d'autres; des musiques-prières, des musiques capables de briser les chaînes dans la tête avant de les entamer sur les poignets, des musiques de pouvoir noir et de magie blanche. Des musiques qui ne distinguent pas la bataille et la consolation. Pour cette longue improvisation, découpée en 21 stations qui sont autant de rites, Jowee Omicil a levé une petite armée de créoles par héritage et de créoles par vocation. Les claviers de Randy Kerber et Jonathan Jurion; les percussions d’Arnaud Dolmen et Yoann Danier; la basse de Jendah Manga. Ils n'ont peur de rien ensemble, ni des profondeurs ni de la beauté, ils traquent des animaux mythologiques, exhument des continents engloutis, ils exigent du son ce que les yeux ne peuvent voir. Et de cette entreprise mystique, dont tous les secrets restent intacts, il demeure une expérience inouïe de liberté.